Connaissance du Patrimoine Culturel Local
Le Petit Journal
de Sainte-Ménehould
et ses voisins d'Argonne
Edition régulière d'un bulletin traitant de l'histoire, des coutumes et de l'actualité.


Enregistrer au format PDF :Version Pdf


Version imprimable de cet article Version imprimable **




La rubrique de Jeannine Cappy.

La fête de la gare à Villers-Daucourt.

   par Jeannine Cappy




Eteinte pour cause de deuxième guerre mondiale, elle n’est pourtant pas tombée dans l’oubli, tant ceux qui l’ont connue l’ont maintes fois évoquée.
Son origine, dont personne aujourd’hui ne se souvient, expliquerait peut-être son singulier emplacement. La gare de Villers-Daucourt est en effet située au cœur d’un hameau de deux ou trois dizaines d’habitants, entre les deux villages dont elle porte le nom, alors qu’elle est sur le territoire d’un troisième : Châtrices. C’était une petite gare qui avait tout d’une grande, très animée toute l’année avec ses nombreux voyageurs, mais aussi avec un incessant va-et-vient d’ouvriers dû à un important trafic de fret à l’embarquement : grumes, céréales, fruits, betteraves

La place de la gare aujourd’hui
A gauche l’allée des tilleuls, au fond une halle e stockage, à droite, une partie de la gare.


Elle ne durait qu’une journée, le dimanche après le 15 août, mais c’était une fête renommée. On y venait de tous les villages alentours et même de Menou ! Presque tout le monde arrivait à pied, quelques-uns à vélo.
Les manèges s’installaient sur la place de la gare, cette jolie petite place toujours bien entretenue et bien fleurie à laquelle on accédait par une allée bordée de gros tilleuls. Y trônait également le chariot à moisson, tout décoré de verdure et de fleurs qui servait d’estrade aux musiciens pour le bal de fin de journée.

Souvenirs, souvenirs.
Marie-Thérèse Kohutek-Morgas est née à Villers. Elle y réside toujours Elle avait 8/10 ans lors des dernières fêtes. Elle s’en souvient comme si c’était hier !
« Pour nous les enfants, quelle belle fête c’était ! Il y avait un « chevaux de bois », un pousse-pousse, des balançoires, un tir, une confiserie et, merveille, un marchand de glace ! C’est la seule fois de l’année où j’en mangeais.
Nous étions toujours invités à déjeuner au moulin de La Hotte, chez nos amis Janiak. C’était la coutume d’inviter et de régaler famille et amis à l’occasion de la fête ! A cette époque, ces occasions n’étaient pas aussi fréquentes qu’aujourd’hui !
Toute la famille partait à pied le matin. Mais aussitôt le repas terminé, je filais vite avec les autres vers les manèges et le marchand de glace, avec quelques sous en poche qu’il fallait faire durer jusqu’au soir, car on n’était pas très riche
L’après-midi, les gens arrivaient de partout. Que de monde, quelle animation et comme le temps passait vite !
Avant et après le repas du soir, il y avait bal avec l’orchestre de Passavant, André Jacquot à la batterie, Amédée Igier au saxophone et Gustave Siri à l’accordéon. (de gauche à droite sur la photo [1] ).

Notes

[1La photo ci-dessus, prêtée par Gustave Siri, n’a pas été prise à la fête de la gare.

Répondre à cet article


-Nombre de fois où cet article a été vu -
- -
Sainte-Ménehould et ses voisins d'Argonne
Association déclarée le 06 février 1998
Siège social : Hôtel de ville
B.P. 97- 51801 Sainte-Ménehould